• "Notre" coronavirus à "nous"

    Au moment de me remettre à écrire dans mon blog après presque deux mois d’interruption, j’ai senti que je devais écrire moi aussi quelque chose sur le coronavirus. Je sais que les gens commencent à être fatigués de lire ou d’entendre, chaque jour, du matin au soir, de nouveaux commentaires sur cet évènement de l’année qui risque de devenir un des évènements du siècle.

    Mais quoi dire qui n’ait pas été dit ? Raconter ma propre expérience sur le coronavirus avec un article intitulé : « Mon coronavirus à moi. » ? J’y ai pensé un moment, et j’aurais eu beaucoup à dire sur ce que j’ai découvert en moi-même et chez les autres, dans toute l’humanité, pendant cette période si surprenante qui a changé d’un coup un tas de nos horizons.

    Mais j’ai senti bien vite que je ne pouvais pas détourner sur moi un tel sujet si important et j’ai compris que j’allais appeler mon article : « ‘Notre’ coronavirus à ‘nous’. » Car s’il est une réalité que personne ne pourra jamais s’approprier, c’est bien ce coronavirus qui nous accompagne depuis quelques temps à chaque instant de la journée et qui a bouleversé notre vie et ses habitudes.

    On a dit que le coronavirus était un révélateur de la vie que chacun de nous, chaque famille, chaque peuple porte en soi : de bonnes et de mauvaises choses, comme un moment de vérité. Et je me suis rendu compte, à un certain moment, que cette chose insignifiante, qu’on ne peut même pas voir, ni sentir, mais dont on perçoit chaque jour l’action dévastatrice, était en train de me rappeler d’un coup toutes les plus grandes découvertes de ma vie, l’une après l’autre.

    Si vous lisez depuis quelques années tous les articles de ce blog qui parlent d’interdépendance, de réciprocité, de l’importance de l’autre, de la stupidité de la guerre, de l’accueil ou du don, c’est tout cela que le coronavirus est en train de mettre de nouveau en lumière. Car désormais personne, ni aucun peuple ne pourra se vanter d’être sorti tout seul sans les autres d’une bataille comme celle que le covid 19 est en train de nous faire vivre. Le coronavirus nous oblige à penser les uns aux autres, à inventer une nouvelle générosité ou de nouvelles communions des biens. Dans certaines régions du monde il a fait taire les armes, même si l’homme est parfois tellement stupide qu’il est capable d’inventer de nouvelles guerres plus terribles que les précédentes, à peine le coronavirus aura le dos tourné…

    Je ne veux plus allonger la liste, mais chacun trouvera dans son esprit et dans son cœur les mille progrès que cette expérience surprenante, inquiétante et salutaire tout à la fois, est en train de faire faire à toute l’humanité. Ce qui est sûr, c’est que l’avenir de notre planète et de toute l’humanité sera bien sombre si nous ne réussissons pas dans des moments pareils à comprendre que nous sommes véritablement tous frères et sœurs en humanité… et que notre guérison collective, la paix à laquelle chacun rêve en son cœur, ne seront possibles que si les prochaines avalanches terribles de ce genre nous trouvent étroitement liés les uns aux autres, et non pas chacun seul dans son coin à vouloir se sauver tout seul, comme si les autres n’existaient pas…


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