• Encore des clés pour le bonheur?

    J’ai lu récemment cette phrase, publiée par une de mes amies sur Facebook, et qui m’a mis un peu mal à l’aise : « Ne mettez jamais la clé de votre bonheur dans la poche de quelqu’un d’autre. » A première vue, cela se comprend. Il est évident que le premier maître de mon propre bonheur, ce sera d’abord toujours moi, ma manière de gérer ma vie et mes relations, mon ouverture, ma patience, mes vertus… Si j’attends que l’autre réalise mon bonheur, je serai peut-être souvent déçu. On doit toujours compter avant tout sur soi-même… combien entendons-nous à longueur de journée des phrases remplies comme celle-ci d’une certaine sagesse. Mais ne sentez-vous pas que cette sagesse est bien trop terre à terre, repliée sur un certain égoïsme de base qui nous fait nous méfier toujours plus ou moins de l’autre ?

    Je vais vous dire où je crois que se trouve ici un grand malentendu. C’est tout simplement que le bonheur a deux clés, une clé qui se trouve « dans ma poche », ou plutôt dans mon esprit et dans mon cœur, et une clé qui se trouve dans l’esprit et dans le cœur de l’autre. Je pourrai essayer de nier cette situation, je ne la changerai jamais, car c’est la base de la condition humaine. Nous sommes tous interdépendants les uns des autres. Et pour ouvrir la porte du bonheur j’aurai toujours besoin de ces deux clés. Je ne trouverai jamais le bonheur tout seul.

    Mais quelle est cette clé que je porte donc en moi pour le bonheur ? C’est ma capacité d’aimer toute l’humanité, de donner ma vie pour les gens que je rencontre et qui sont importants pour moi, et si possible au fond pour tous les hommes. C’est cette force et cette énergie qui me poussent à combler les autres de joie, à leur faire sentir combien ils comptent dans ma vie, à les aider à alléger leurs souffrances, à leur faire découvrir le trésor qu’ils portent en eux sans peut-être même le savoir.

    Et la plus belle surprise, c’est de découvrir que l’autre a en lui la même clé que moi, à sa façon, bien sûr, avec son caractère à lui et ses talents, mais avec la même capacité de se donner pour ceux qu’il rencontre. Et le bonheur arrive quand ces deux clés ouvrent la porte en même temps. Chance, hasard, concours de circonstances ? Cela peut arriver. Mais le vrai bonheur, c’est celui qui vient lorsqu’on se met d’accord avec l’autre pour ouvrir ensemble la porte.

    Tout n’est pas si simple encore, quand on découvre que la porte du bonheur doit continuer à être ouverte de nouveau à chaque instant, mais c’est cela qui rend le bonheur tellement beau, car il n’est jamais monotone et il surprend toujours. Mais on peut comprendre la peur ou la méfiance qui naissent d’un bonheur inachevé ou détruit en chemin. On n’est jamais à l’abri d’un échec, d’une déception, d’une trahison. C’est la force intérieure de notre clé qui va nous donner le courage de continuer et de recommencer après chaque chute. Mais inutile de se replier sur soi-même en cherchant le bonheur sans les autres : nous ne le trouverons jamais !

     


    Tags Tags : , , , , , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :